Une entrée des spectateurs en grande pompe. Musique, huissiers à la porte énumèrent les
titres de chacun : vicomte, duchesse ou roturier. Et puis l'arrivée chez la Marquise.

On attend Madame de La Bataille, invitée pour boire le chocolat. Celle-ci n'arrive pas et il va falloir s'occuper : Récitation des règles de savoir-vivre, commentaires cyniques sur ses valets, jeux de devinettes et attentes auprès de la fenêtre pour voir si l'invitée va finir par arriver.

Ses valets, servent et desservent le chocolat, observent leur maîtresse et parlent à
demi-mots. Ils s'étonnent ou se rassurent sur leur condition révélant presque malgré eux les vérités de leur époque. Car c'est la Révolution qui arrive.

Et si la panique n'est due qu'à une souris chatouillant les jambes de la Marquise, sa résonnance est celle de l'exil, de la fuite, du refus de voir son monde changer.

Il est trop tard enfin. Cette Révolution qui restait aux murs du château, cherche à creuser des brèches. Les certitudes s'effondrent et l'insouciance se fait payer.